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 INDE: Enfants travailleurs et familles à Chennai

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Laurentleveque
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Laurentleveque
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   Posté le 11-03-2007 à 11:05:48   Voir le profil de Laurentleveque (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Laurentleveque   

Si vous souhaitez soutenir ce projet et suivre son avancée, je vous propose de m'envoyer un chèque à l'ordre du Secours Catholique, je transmettrai à la Délégation de Nantes et je vous ferai suivre par mail les nouvelles du projet, vos questions, réactions sont bienûr les bienvenues.

Former les enfants travailleurs et leurs
familles pour un avenir meilleur à Chennai,
Tamil Na
du


Mettre l'accent sur l'importance de l'éducation et amener les femmes sur la voie du développement économique dans les bidonvilles de Chennai (Madras), c'est défendre les enfants travailleurs et leur permettre d'entrevoir un avenir meilleur.

CONTEXTE

L'Inde a ratifié la Convention des mations Unies sur les droits de l'enfant en décembre 1992. Par ailleurs, la Constitution indienne, la politique nationale en faveur des enfants et le Plan National d'Action reconnaissent les besoins, les droits et les aspirations des 400 millions d'enfants indiens (soit 40 % de la population). Toutefois,
- 60 millions d'Indiens de moins de 6 ans vivent sous le seuil de pauvreté ;
- un enfant sur deux est mal nourri ;
- seulement la moitié des enfants de 6 à 14 ans est scolarisée ;
- 11 millions vivent dans la rue ;
- 400 mille se prostituent.
- 8 millions meurent chaque année de maladies qui pourraient être soignées telles que la diarrhée.
Le gouvernement indien est incapable de faire respecter les droits de centaines de milliers d'enfants qui travaillent comme des esclaves dans l'industrie de la soie. Tel est le constat de Human Rights Watch dans son rapport « Small change : bonded child/labour in India's silk industry » ("peu de changements : esclavage des enfants/travail dans l'industrie de la soie en Inde"). Il en appelle au gouvernement indien pour appliquer la loi afin de libérer ces enfants asservis. Le gouvernement nie l'existence de l'esclavage des enfants travailleurs et met en avant les campagnes de sensibilisation qu'il a menées auprès de l'opinion publique - au lieu de poursuivre les employeurs et d'affranchir ces enfants.
La majorité d'entre eux sont des Dalits, « intouchables » situés au plus bas de l'échelle sociale. Leurs employeurs sont essentiellement ceux de l'industrie textile, minière, du cuir. des tapis et des cigarettes (beedi : cigarette indienne) ou des particuliers qui font des enfants leurs domestiques. Il est important de souligner le lien entre l'exploitation des enfants travailleurs et leur caste : les Dalits privés de terre sont contraints de travailler dans des conditions dégradantes et parfois gratuitement, sous l'emprise de castes plus hautes qui n'hésitent pas à pratiquer la violence et à les maintenir dans un état de pauvreté aliénante.
C'est particulièrement le cas de la communauté de pêcheurs qui habite les faubourgs e Kasimode et Toniarpet au Nord de Chenaï, anciennement Madras, ville immense de 8 millions d'habitants située au bord de la mer du Bengale. Ces familles sont considérées comme les plus démunies parmi les plus pauvres. Dans les 10 bidonvilles ciblés ici. il s'agit d'une population déracinée, émigrée de districts voisins ou plus éloignés comme Pondichéry ou Kanyakumari à la pointe sud du Tamil Nadu. Ils sont essentiellement Hindous, parlent le Tamil, la langue locale, et restent profondément attachés à des pratiques et des croyances qui freinent leur évolution. Les femmes sont peu considérées et ne trouvent pas d'emploi. L'activité tourne autour de la pêche et du poisson que l'on nettoie, que l'on sèche et que l'on vend. L'habitat est précaire : ce sont des huttes le long du rivage et les familles n'ont ni terre ni bétail. De ce fait, l'endettement est un fléau énorme. Dans ces bidonvilles l'eau et l'électricité manquent, d'où des conditions sanitaires et d'hygiène déplorables, sources de maladies telles que la typhoïde, les diarrhées, le choléra, des toux. Le tsunami qui a ravagé cette côte a laissé la population sous le choc... Le service social initiateur de ce projet, Sangamam, (ce nom signifie « confluence » ) a assuré les premiers secours et la réhabilitation pour 4691 familles avec son personnel et des bénévoles. lis ont également apporté une assistance psychologique et les pêcheurs ont maintenant pu reprendre leurs activités.
Cependant, le manque (le travail. l'illettrisme, le travail des enfants continuent à handicaper fortement cette population urbaine. Seuls l'éducation et le travail parviendront à sortir du marasme ces familles victimes la pauvreté.

Projet

Le projet précédent sur seulement taie année a déjà engrangé des résultats positifs sur la voie du développement. Le personnel et 25 bénévoles ont été formés ; 300 enfants ont été pris en charge ; 600 femmes ont appris les données nécessaires à la création d'activités génératrices de revenus et 400 d'entre elles ont été sensibilisées aux problèmes (le société. 2500 personnes ont été informées des méfaits subis par les enfants au travail. 600 enfants ont participé à un forum des enfants. ce qui leur apporte ouverture et détente.
Extension de Stella. Maris College Sangamam est une ONG au service des pêcheurs. "Sangamam" qui a pris corps en 1994 signifie "Confluence", fusion symbolique entre les communautés et l'ONG pour avancer vers un but commun. Sa mission se résume ainsi : être, partager et travailler avec cette communauté pour avancer vers une vie meilleure et inclure les étudiants du collège universitaire dans l'action et leur permettre d'être partie prenante dans le développement communautaire, en lien avec d'autres ONGs et les autorités locales.
Les résultats positifs acquis sur ce premier projet pilote cri une seule année donnent la force à l'équipe de Sangamam et aux habitants (le poursuivre.
Or, le changement social ne peut passer que par l'éducation et la formation. Il faut donc, parallèlement à la nécessité de travailler, permettre à ces jeunes de bénéficier du droit reconnu pour tous les enfants (lui est le droit à l'éducation, afin qu'ils puissent développer leurs capacités potentielles. L'évolution de cette communauté passe aussi par le développement et l'organisation communautaire afin de créer un "mouvement du peuple" et de travailler ensemble sur la santé (dont le SiDA), les besoins de la communauté et l'éducation par des cours du soir et des classes temporaires pour les enfants qui travaillent, des programmes récréatifs, des camps d'été... L'aspect économique passe par la création de groupes autonomes de femmes et des groupes de jeunes.
Responsable de ce projet. Dr Sandra Joseph est spécialiste d'action sociale et son avis cri ce domaine est sollicité par des organismes internationaux et le gouvernement de l'Inde.

OBJECTIFS:

- Global
Engager les femmes et les enfants des bidonvilles urbains sur la voie du développement en mettant l'accent sur l'éducation des enfants et l'autonomie économique des femmes, à travers l'action communautaire libératrice.

Spécifiques:

- Sensibiliser sur les méfaits du travail des enfants par la création d'associations d'enfants, la création d'écoles passerelles. et permettre leur prise en charge par les groupes de femmes.
- Permettre le développement des femmes à travers des groupes forts, aptes à faire évoluer les attitudes et à aider au développement économique, celui-ci pouvant seul soutenir l'effort mis sur l'éducation (les enfants.

Nombre de bénéficiaires

Les femmes et les enfants de 6 000 familles vivant dans 10 bidonvilles de Chennaï - anciennement Madras - au Tamil Nadu, soit une population bénéficiaire indirecte de 300 000 personnes.

DEROULEMENT DU PROJET

Sur 3 ans, (2006-2009), ce projet sera supervisé par le Directeur de Sangamam, un coordinateur du projet, 2 animateurs et un conseiller.
La 1ière année , les membres seront sensibilisés sur les méfaits du travail des enfants à travers des formations.
Dans les groupes d'enfants, l'accent sera mis sur la compréhension de leurs droits et dans les groupes de femmes, sur la compréhension de l'épargne et du crédit. De nouveaux groupes continueront à être créés. Ils seront initiés à l`action communautaire et participative. Les liens seront établis avec les employeurs d'enfants et d'autres associations centrées sur le même thème.
La seconde année la sensibilisation des employeurs contre le travail des enfants sera poursuivie. Le même travail sera conduit auprès des parents. Des associations d'enfants seront mises en place. Les groupes seront consolidés et créeront des activités génératrices de revenus.
Des écoles passerelles seront ouvertes. Des animateurs et des enseignants seront formés.
La 3""' année verra le renforcement de la prévention contre le travail des enfants, le développement d'emplois créés par et pour les femmes.
Femmes et enfants sauront améliorer leur santé par (les pratiques plus saines. Tous seront sensibilisés à la nécessité de créer un environnement plus salubre et plus sain.

PARTICIPATION DU SECOURS CATHOLIQUE

11 955 € sur 3 ans à raison de 3 850 € la 1"` année,
3 985 € la seconde année, 4120 € la dernière année.

Message édité le 11-03-2007 à 11:18:38 par Laurentleveque
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